Quel est le meilleur moment pour planter ? Quel espace dois-je réserver pour le potager ? Quels arbres choisir ? Nos réponses à de nombreuses questions que tout jardinier débutant se pose.
Si vous débutez dans le jardinage mais que vous voulez avoir la « pouce verte », quelques conseils peuvent vous être très utiles. Voici nos conseils.
Combien de m2 cultiver ?
Il faut commencer petit car il faudra passer du temps à observer ses cultures pour intervenir au bon moment. « Pour commencer, il suffit de préparer un terrain de 10 m², hors allées. Il serait imprudent d’aller au-delà de 20-25 m², estime Pascal Aspe, responsable des jardins à l’édition Terre Vivant. Le rendement d’un potager est en corrélation avec les soins que vous apportez au mètre carré. Cultiver vingt mètres carrés nécessitera 2-3 heures de travail par semaine au printemps et un peu moins ensuite. » Ne vous attendez pas à plus d’une douzaine de cultures différentes.
Réservez une place aux fleurs (cosmos, zinnias, capucines, soucis, etc.). « Certaines attirent des insectes auxiliaires comme les coccinelles, qui se nourrissent de pucerons et de pollinisateurs nécessaires à la culture des cucurbitacées (courgettes, melon, concombre, etc.). D’autres espèces éloignent certains ravageurs ou protègent des maladies », explique Blaise Leclerc, agronome, jardinier et co-auteur du livre. Découvrez comment le pied se sent. Et déduisez le nombre à planter en fonction de la récolte attendue.
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Sachez qu’une tomate apportera 3 à 4 kg de fruits, une aubergine 6 à 8 légumes, un concombre 12 à 15 légumes, etc. Lorsque vous avez le choix, achetez des plants plutôt que des graines (tomates, courgettes, etc.). Ils coûtent plus cher mais économisent l’étape de semis qui est trop complexe et chronophage pour le jardinier débutant. Blaise Leclerc conseille que sur une petite zone, « il faut privilégier la culture de fruits et légumes consommés frais plutôt que conservés, en raison de leur valeur nutritive plus élevée et du fait qu’ils sont les plus chers ».
Et « misez sur les espèces qui ont plus de saveur que celles vendues en magasin, comme les tomates, les haricots verts, les petits pois, les fraises et les framboises, et/ou celles qui sont connues pour être faciles à produire, comme les concombres, les courgettes, les aubergines ou les courges. , explique Pascal Aspe. Laissez un moment carottes, navets et choux dont la culture, plus technique, demande des soins au jardin.
Où créer son potager ?
Examinez bien votre jardin et identifiez les zones ombragées et ensoleillées. Pour que le potager soit productif, il doit être ensoleillé pendant la journée. « C’est toujours plus facile de faire de l’ombre quand on en a besoin, par exemple avec des box », rappelle Pascal Aspe. Ne plantez pas de légumes près d’une grande allée de chênes ou de cèdres en raison de la concurrence des racines, mais essayez de trouver un endroit abrité des vents dominants qui dessèchent le sol, par exemple à 4 ou 5 mètres d’une haie.
La proximité d’arbres fruitiers peut être un atout pour apporter un ombrage providentiel aux cultures voisines (en biais, à certaines heures de la journée) lors des canicules. « Le système racinaire des arbres fruitiers ne s’étend pas au-delà du feuillage. Il faut juste s’abstenir de planter sous un arbre », conseille Blaise Leclerc. De cette façon, les légumes éviteront les coups de soleil, que l’on reconnaît sur les tomates et les courgettes, lorsqu’ils blanchissent rapidement et pourrissent.
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« Vous pouvez placer de petits arbres fruitiers (framboisiers, groseilles, mûriers, etc.) le long du potager, de préférence contre un mur, ils seront plus faciles à manipuler. Leur système racinaire étant superficiel, n’hésitez pas à ajouter des fraises et des herbes aromatiques à vos pieds. Pommiers, pêchers et pruniers peuvent être plantés au cœur d’un potager car leurs feuilles aérées ne créent pas trop d’ombre, explique Brigitte Lapouge-Déjean, architecte paysagiste et co-auteure du Guide du jardin, et vous voulez un jardin tout de suite! (éd. Terre Vivante). Cependant, il vaut mieux éviter le voisinage des noisettes ou des noix, qui sont très exigeantes en eau et en nutriments, et des figues et des cerises, qui vont également capter beaucoup d’eau. »
Il est important de planter un potager près du point d’eau. Vous pouvez installer une citerne de récupération d’eau de pluie. La création d’un potager est aussi l’occasion de se lancer dans le compostage des déchets (cf. LPVP n°489, p. 22).
Quels arbres choisir ?
« C’est plus facile de s’inspirer de ce que cultivent ses voisins », suggère Éric Dumont, pépiniériste et auteur de Happy Fruits ! (éd. Larousse). Leur demander. La présence simultanée de pruniers, pommiers et poiriers est signe d’un bon terroir. Le tribunal devrait fonctionner. En revanche, un cerisier ou un prunier solitaire ne permet pas de conclure que l’on peut planter tout ce que l’on veut. » Connaître le sol (acide, neutre ou calcaire) aidera au choix des arbres et arbustes.
« Les baies, les châtaignes et les pêches prospèrent dans un sol acide », explique Alain Niels Pontoppidan, auteur de Le Verger bio (Terre vivante). Vous pouvez envisager presque n’importe quoi dans un sol neutre. S’il est calcaire, choisissez des amandiers, des abricotiers, des pruniers ou des pommiers. »Pour mesurer le pH du sol, procurez-vous un kit d’analyse en jardinerie ou rendez-vous dans un laboratoire spécialisé qui pourra également vous conseiller sur les engrais et les cultures adaptés. Choisissez des variétés adaptées au climat et à la région.
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Les oliviers et les agrumes, qui gèlent facilement, restent réservés aux régions méditerranéennes. « Il est toujours préférable d’acheter un arbre ‘racines nues’, c’est-à-dire cultivé en pleine terre plutôt qu’en bac, recommande Denis Pépin, ingénieur en écologie et agronome. Il sera déjà exposé à toutes les conditions heureuses et malheureuses du jardin qui le tempèreront. »
Selon Alain Niels Pontoppidan, le choix d’arbres vers 3 ans est un bon compromis : « Scions [arbres âgés de 1 à 2 ans, éd. éd.] nécessitent des connaissances pour bien les exécuter. Récupérer un arbre de 4 ou 5 ans est aussi plus incertain, à moins de l’acheter à un pépiniériste qui pourra vous conseiller et vous guider en cas de problème. » Si vous envisagez de ne planter qu’un seul arbre de la même espèce et pas à moins de 300 m, choisissez une variété autofertile pour espérer une récolte. « Si vous disposez de peu d’espace, mieux vaut planter deux espèces identiques et auto-compatibles [variétés complémentaires, éd. NDLR] », poursuit Alain Niels Pontoppidan. Faites également attention à la forme des arbres (vent, colonnaire, nain) et renseignez-vous sur leur taille après l’âge adulte (qui dépend notamment de la nature de leur porte-greffe). Par exemple, un noyer convient aux très grands jardins, colonnaires aux petits jardins.
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Plantation : première règle, attendre que l’arbre perde ses feuilles et soit en dormance. C’est généralement autour du 25 novembre, date de la Saint-Pierre. Catherine. « Vous avez jusqu’à fin février, mais mieux vaut planter tôt dans la saison avant que le sol ne soit humide », note Alain Niels Pontoppidan, qui explique pourquoi la partie aérienne de l’arbre ne doit pas être taillée. : « Un arbre se nourrit de feuilles qui font de la photosynthèse. Si ses capteurs de lumière sont enlevés alors que ses racines sont abîmées lors de l’arrachage, c’est une double peine. De préférence tailler l’année prochaine. »
Un avis non partagé par Éric Dumont : « Après avoir coupé les racines abîmées pour stimuler la pousse des cheveux, le réseau de branches doit être réduit d’environ un tiers pour équilibrer l’arbre. »
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Comment planter ?
Creusez un trou un tiers plus grand que les racines et de 50 cm de profondeur. Enfoncez-y un pieu. Faites deux tas : le haut (haut 15 cm) et le bas. Mélangez la couche supérieure avec du compost (2/3 de terre, 1/3 de compost). Badigeonnez les racines de praliné (boue et bouse de vache). « Enterrez l’arbre jusqu’au collet, c’est-à-dire sans recouvrir le bulbe greffé, sinon l’arbre risque de pourrir ou de végéter », conseille Brigitte Lapouge-Déjean.
Plantez en petite motte, « car l’expansion du sol avant la plantation va légèrement glisser sous les racines », ajoute Éric Dumont. Remplacez toujours chaque couche de sol à sa place d’origine. Arrosez-le pour resserrer le sol au niveau des racines puis paillez sans toucher le collet. « Attendre quelques jours avant d’attacher l’arbre au tuteur, conseille Éric Dumont, sinon un matelas dommageable va se former sous les racines. »