Primes santé 2023 : forte hausse des primes attendue

Selon Verena Nold, directrice de Santésuisse, une augmentation moyenne des primes d’assurance maladie de 10% sera nécessaire pour couvrir les coûts.

Le ministre de la Santé Alain Berset a annoncé ce mardi les primes d’assurance maladie pour 2023. Une forte hausse est attendue.

Le Conseil fédéral a donné une conférence de presse à 14 heures avec la directrice de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy. Les experts de la santé espèrent qu’ils n’ont pas de bonnes nouvelles à annoncer aux assurés. Selon Verena Nold, directrice de Santésuisse, une augmentation moyenne des primes d’assurance maladie de 10% sera nécessaire pour couvrir les coûts.

Et dans certaines régions, les Suisses peuvent payer des primes plus élevées, a-t-il déclaré à Keystone-ATS plus tôt ce mois-ci.

Les dépenses par assuré ont augmenté de plus de 6 % l’an dernier. L’organisation faîtière estime que le problème réside principalement dans le coût des soins ambulatoires et des médicaments, ainsi que dans le coût des médecins. Les effets de certains traitements qui ne pourront être mis en place en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus jouent également un rôle.

Une étude du cabinet de conseil Accenture publiée en août estimait qu’au moins 5,4% auraient besoin d’un rattrapage pour couvrir l’évolution des coûts. Cela est notamment dû, selon lui, à la pandémie. Mais aussi le fait que, sous la pression politique, les primes ont été calculées au plus juste depuis deux ans et que la réserve a été partiellement réduite.

Pour le comparateur Compari, le « choc des primes » attendu est dû à « l’intervention politique » dans la gestion des réserves. De nombreux fonds n’ont plus le coussin financier nécessaire pour amortir les fluctuations de prix maintenant, a-t-il averti en mai, prédisant une augmentation moyenne de 5%, mais une augmentation de plus de 10% pour de nombreux assurés.

À Lire  NÎMES Signature pour améliorer le système de santé

Cette augmentation des primes santé va alourdir la charge des ménages : en plus de l’inflation générale, ils doivent encore faire face à la hausse des prix de l’énergie et des charges locatives.