Privés de fleurs de chanvre, les magasins CBD craignent de fermer

Publié le 17 janvier 2022 à 13h40 Mis à jour le 17 janvier 2022 à 14h36

Environ 2 000 magasins, des milliers d’emplois, des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est un nouveau ministère qui retient son souffle avant les élections au Conseil d’Etat de cette semaine qui pourraient le tuer. En seulement deux ans, la diffusion de produits à base de cannabidiol, ou CBD, une molécule relaxante et non psychotrope dérivée du chanvre, s’est accrue en France.

Paris compte environ 150 de ces boutiques CBD, devant Marseille (environ 40), Nice (26), Bordeaux (25) et Lyon (22), selon l’implantation opérée par l’enseigne High Society. Mais le 30 décembre, le gouvernement a promulgué une loi interdisant la vente et la consommation de feuilles et de fleurs de chanvre. Cependant, les magasins CBD ont tiré la plupart de leurs recettes de ces boutons floraux, qui ont été consommés plus que l’huile et d’autres vaporisateurs.

3 à 10 euros le gramme

Autre pionnier du secteur, Franckie Rugolo a ouvert son premier CBD Shop France à Antibes, dans les Alpes-Maritimes, en 2018, il est aujourd’hui à la tête d’un réseau de 150 adresses, soit 150 emplois et salariés. « Les fleurs représentent 90% de nos ventes, si nous appliquons la loi nous couvrirons tout ce que nous vendons », assure-t-il.

La fleur de chanvre, vendue entre 3 et 10 euros le gramme, représente également les trois quarts du chiffre d’affaires de High Society. Née à Marseille en 2018, cette franchise compte actuellement 170 magasins en France, un développement rapide qui a débuté en 2020 lorsque la Cour de justice de l’Union européenne a rejeté l’interdiction en France du chanvre « santé ». Son fondateur, Mao Aoust, exprime la « préoccupation » de ses utilisateurs et explique qu' »avec de l’argent, on ne peut pas s’arrêter ».

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Face à cette situation, certaines marques enfreignent la loi. « Nous continuons à vendre des fleurs et nous continuerons à le faire même si la boucle est prise » pour commencer l’histoire, affirme Mao Aoust. « On continue à les vendre », confirme Franckie Rugolo. Cependant, sa marque ne propose aucun conseil pour fumer et il encourage les clients à consommer les fleurs de l’arbre à thé. Cette guerre se joue en matière politique, les journaux informent les médias des menaces qui agitent ce département, mais aussi en matière judiciaire.

Libre circulation

Sous la houlette de l’Union des professionnels du CBD (UPCBD), les opposants ont décidé de combattre le décret du 30 décembre. Le 14 janvier, ils ont saisi la Cour d’État d’une requête en suspension, arguant, selon l’ordonnance provisoire, de « graves et atteintes manifestement illégales aux libertés fondamentales » dès la publication du décret attaqué.

La décision imminente de la Cour d’État, si elle ne prouve pas qu’ils ont raison, n’enlève pas la responsabilité. « D’autres procédures sont possibles, avec une suspension provisoire au fond », a déclaré Charles Morel, président de l’UPCBD, qui est avocat. Sa collègue niçoise Veronica Vecchioni, qui défend une trentaine de professionnels français et de commerçants étrangers italiens, a porté plainte auprès de la justice européenne pour le même motif d’atteinte à la liberté mais aussi d’atteinte aux règles du libre-échange.

Les économistes ont désormais une constitution qui leur permet d’avoir moins d’incertitude, ils savent désormais quels produits ils ont le droit de vendre.

De la part des autorités, nous refusons d’étouffer dans l’œuf l’industrie du CBD en France. En effet, la loi du 30 décembre, tout en interdisant la vente et la consommation de fleurs dans leur environnement verdoyant, autorise en même temps leur récolte en France à des fins de production de morceaux de chanvre, qui sont experts. La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les conduites addictives (Mildeca) promeut ses arguments liés aux risques sanitaires de fumer ces fleurs et à la difficulté des forces de l’ordre à faire en sorte qu’elles restent en dessous de la limite légale.

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« Les économistes ont désormais une loi qui leur permet d’avoir un peu d’incertitude, ils savent quels produits ils ont le droit de vendre », argumente-t-on chez Mildeca, sachant que « la porte est en train de se fermer à certains des produits que les pouvoirs publics. appelé un problème ». Cela peut ouvrir des opportunités aux joueurs pour s’améliorer, nous croyons au gouvernement.