Toujours convoités et appréciés des recruteurs, les développeurs web considèrent que leur position avantageuse a atteint un point d’équilibre. Certains craignent d’être dépassés par l’intelligence artificielle et les développements technologiques.
Sur les réseaux sociaux, « Dave le développeur » est une figure culte. Un jeune travailleur libre, heureux, intouchable, courtisé par toutes les entreprises qui se battent pour le recruter. Aujourd’hui, un mème Internet, « Dave the Dev » peut même vous permettre de plaisanter sur les dizaines d’emplois qui pleuvent sur lui toute la journée. « Ce n’est pas moi, je demande votre offre, c’est votre offre, elle me demande », lance-t-elle en ouvrant ce matin le réseau social professionnel LinkedIn, sur l’une des centaines d’images allégoriques qui circulent sur Facebook Twitter. , Instagram, LinkedIn, YouTube, Twitch et même le service de chat Discord. Une référence au couplet culte de la chanson DKR du rappeur Booba (« C’est pas le quartier qui me quitte / C’est moi, je quitte le quartier »).
Un dessin satirique, pas loin de la réalité. Une flopée de messages de recruteurs, c’est aussi ce que Wilfried Evieux reçoit chaque semaine sur LinkedIn. Avec trois à quatre questions par jour, ce développeur Web de 26 ans, diplômé de Supinfo Paris, travaille désormais en freelance. Alors qu’il est encore en formation, il se rend vite compte de l’attrait de son profil pour les entreprises. Avec quelques années d’expérience à son actif, les questions reviennent toujours. Même en précisant qu’il ne cherche pas d’emploi, les entreprises regardent en permanence la tranche, comme « Dave le dev ». Et pour cause, ce métier méconnu est aujourd’hui un pilier du Web.
A partir d’un cahier des charges, le développeur analyse les besoins, choisit la solution technique la plus adaptée, et développe les fonctionnalités du site ou de l’application Web, en les codant. Un développeur novice gagne un salaire annuel d’environ 32 000 à 48 000 euros par an. Avec deux à cinq ans d’expérience, la rémunération varie entre 38 000 et 55 000 euros pour les profils confirmés.
Des difficultés à recruter

Si les développeurs ont des profils et des compétences aussi attractifs, c’est parce que le numérique représente désormais 5,5 % du PIB français, un chiffre qui pourrait doubler dans les années à venir, selon une étude du cabinet McKinsey Bpifrance. Selon une étude commanditée par l’école 42 (dont le fondateur Xavier Niel est aussi, à titre personnel, actionnaire individuel du Monde), menée auprès de 200 entreprises (de la TPE au grand groupe), 8 entreprises répondantes sur 10. déclarent qu’il leur est difficile de recruter des profils Tech.
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