Sages-femmes libérales : 23 millions d’euros pour augmenter…

C’est le résultat de plusieurs mois de négociations. L’Assurance maladie a annoncé mercredi une enveloppe globale de 23 millions d’euros pour les augmentations de salaire des sages-femmes libérales désignées comme « référentes ». Cette augmentation concerne également les sages-femmes exerçant dans les maisons de naissance ou les plateaux techniques, structures où se déroulent les accouchements « physiologiques ».

Des avenants à la convention des 8.000 sages-femmes libérales ont été signés lundi entre l’UNSSF, l’un des deux syndicats représentatifs de la profession, et l’Assurance maladie, a indiqué cette dernière dans un communiqué. Ce texte définit la mission de la « sage-femme référente » : toute femme enceinte pourra présenter à la Sécu une référente qui suivra son parcours pendant la grossesse et après l’accouchement.

Aux termes de la convention, la sage-femme déclarée référente par la patiente percevra une rémunération de 45 euros par suivi de grossesse. Un montant « très en deçà de la demande », s’est plainte Caroline Combot, secrétaire générale de l’ONSSF, autre représentante syndicale des sages-femmes, qui n’a pas signé.

« Valoriser » le rôle des sages-femmes

« On a demandé 60 euros, sachant qu’un médecin touche 80 euros pour l’ALD (conditions de longue durée). Aucun effort n’a été fait par l’Assurance maladie », précisent les organisateurs de ce syndicat. de sages-femmes accompagnant les femmes dans les maternités ou sur les plateaux techniques loués dans les maternités, deux types de lieux où se pratiquent les accouchements physiologiques (naturels, à faible risque).

Sur le plateau technique, un forfait de 80 euros est créé pour payer la garde pendant le dernier mois de grossesse. Les deux autres forfaits concernent les maisons de naissance, des structures autonomes qui permettent une moindre prise en charge médicale : 300 euros pour la surveillance de l’accouchement, 150 euros pour le suivi immédiat de l’accouchement.

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De plus, la convention stipule que les deux premières visites de suivi à domicile font l’objet d’une majoration de 30 euros. « L’avenant n’est pas entièrement satisfaisant, mais ce n’est qu’un début », a relevé Henny Jonkers, membre du conseil d’administration de l’UNSSF, signataire, déplorant que rien n’ait été prévu comme une naissance à domicile.

« C’est la première fois que nous accordons de l’importance à l’assistance à la livraison, et pas seulement aux mesures techniques », a-t-il déclaré. Les mesures réparatrices prendront effet six mois après l’entrée en vigueur des modifications, donc éventuellement à partir de juillet 2023.