La roue tourne. Et la vie a repris le dessus. « On sent vraiment que les gens ont envie de s’amuser », sourit Christian Meyer. Il est le descendant d’une famille présente ici à la fête foraine d’Audincourt depuis plus d’un siècle. Et son manège, lointain successeur du carrousel d’antan, fait à nouveau tourner la tête des enfants.
Météo clémente

Après deux ans d’absence, pour cause de Covid, l’événement a repris à toute allure. Particulièrement portée par une météo clémente depuis son ouverture fin avril. Et pas comme en 2019, lors de la dernière édition marquée par la pluie et même la neige.
« On sent que les gens commencent à s’habituer », note le président du salon, Xavier Saguet. Il faut dire qu’ici, sur l’aire habituellement réservée aux voyageurs à proximité de l’A36 à Arbouans, la rencontre sent encore le neuf. « C’est la sixième fois ici », calcule Xavier Saguet. Depuis qu’il a été relocalisé du centre-ville d’Audincourt où il avait, jusqu’alors, toujours été debout.
« Manque de parkings, de navettes »
« Il faut s’adapter car on a encore beaucoup perdu en termes de fréquentation et on attend toujours que certaines promesses qui nous sont faites soient tenues, car il manque des parkings, des navettes, on souffre du manque d’un bon Nous regrettons également que la foire ne soit pas couplée avec d’autres activités dans les communes environnantes, histoire de mieux l’intégrer dans son nouvel environnement ». Mais ici, personne ne boude : le public est là pour flâner dans les ruelles où se succèdent les quelques centaines de stands et attractions, dont certaines inédites et tout aussi rares, comme le manège à sensations Star Wars, dont il existe deux exemplaires actifs. en Europe.
Les forains subissent aussi la flambée des prix
« On est revenu, en termes de fréquentation, aux standards d’avant la pandémie », ne cache pas Xavier Saguet. Et ça tombe bien car les forains subissent eux aussi le poids de la flambée des prix. « Une pièce d’entretien que je payais 25 € avant, je l’achète maintenant 92 € avec douze semaines de retard », image leur porte-parole, qui exploite notamment un imposant carrousel aérien. Sa recette ? « Nous faisons autant de foires que possible pour nous en sortir. » Car lui, comme beaucoup de ses confrères à la tête du même type d’attractions, n’a pas modifié ses tarifs. « Nous n’avions pas le choix », objecte pourtant Stéphane Balland. Son lot de churros a augmenté de 1 €. Histoire de faire face à la flambée du prix du pétrole. Mais étant donné que le même client ne revient pas quinze fois pour le manger, ce n’est pas un problème.
Et comme c’est une question d’argent, les tarifs pour les amateurs seront plutôt réduits ce dimanche (14h à 22h). Dans la mesure où toutes les attractions afficheront, ce dernier jour, entre 20 et 50% de réduction.
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