Posté le: 04/01/2023 09:00
Dans différents domaines de la santé et de la protection sociale, plusieurs mesures fortes entrent en vigueur en 2023, notamment en direction des jeunes et pour la garde des enfants.
Concernant la santé :
Le préservatif masculin disponible gratuitement en pharmacie pour les jeunes de moins de 26 ans
Enfants ou adultes, tous les jeunes de moins de 26 ans peuvent désormais se procurer gratuitement des préservatifs masculins en pharmacie, sans ordonnance. Cette étape avait été annoncée en décembre dernier par Emmanuel Macron, président de la République. Il est entré en vigueur le 1er janvier.
Cette décision complète le dispositif déjà en place à partir de 2022 qui permet aux jeunes femmes, âgées de 12 à 25 ans, de recevoir la plupart des contraceptifs en pharmacie, sans paiement initial. Mais ils doivent fournir une ordonnance et leur carte Vitale (ou attestation de droit à l’assurance maladie). A noter que les consultations avec un médecin ou une sage-femme ainsi que les examens nécessaires à la contraception sont également gratuits.
Le préservatif féminin est actuellement exclu du système. D’autres contraceptifs sont également payants pour les adolescents : certaines pilules, patchs, anneaux vaginaux, capes cervicales et spermicides.
Le dépistage d’IST autres que le VIH en laboratoire sans ordonnance
Désormais, il est possible de se faire tester, dans un laboratoire de biologie médicale, pour certaines maladies sexuellement transmissibles (IST) sans avoir à produire d’ordonnance. Jusqu’à présent, cela n’était possible que pour le VIH-SIDA. Pour les jeunes de moins de 26 ans, ce test de dépistage est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Nous attendons toujours la promulgation du règlement qui établira la liste des maladies sexuellement transmissibles concernées.
La pilule du lendemain gratuite pour les majeures
A partir du 1er janvier, toutes les femmes, quel que soit leur âge, peuvent bénéficier gratuitement, en pharmacie et sans ordonnance, d’une contraception hormonale, plus connue sous le nom de « pilule du matin après matin ». Jusqu’à présent, cet outil était réservé aux jeunes femmes.
Pour rappel : la pilule du lendemain contient un comprimé qu’il faut prendre le plus tôt possible, dans les trois à cinq jours (selon sa composition), avec après un rapport sexuel sans contraception.
Sept nouvelles maladies rares dépistées chez les bébés à la naissance
A partir de cette année, sept nouvelles maladies rares seront diagnostiquées chez les nouveau-nés (trois aminoacidopathies, deux aciduries naturelles et deux déficits en bêta-oxydation). Avec l’accord des parents, ce test du bébé se fera 48 à 72 heures après la naissance, en prélevant quelques gouttes de sang du talon du bébé (test de Guthrie).
Six pathologies ont déjà été diagnostiquées chez les bébés à la naissance (phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale, hyperplasie congénitale des surrénales, mucoviscidose, déficit en MCAD et drépanocytose). Cela portera le total à treize maladies rares recherchées à la naissance.
Il faut également noter qu’en 2023, des tentatives pourraient être faites, dans certaines régions, pour inclure le dépistage de la drépanocytose chez tous les nouveau-nés. Or, cette maladie génétique, qui touche les globules rouges, n’est recherchée que chez les bébés issus de communautés à risque en raison de leur origine. Il faut savoir que la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue en France.
Tous les tests prénataux pour les maladies rares sont gratuits pour les familles.
Des rendez-vous de prévention « aux âges clés de la vie »
Le ministère de la Santé crée des « options préventives » qui seront « sélectionnées individuellement et adaptées aux besoins de l’individu », lit-on dans le communiqué. Ils seront donnés à des moments bien précis de la vie : 20-25 ans, 40-45 ans et enfin 60-65 ans. Il peut s’agir de discussions sur la prévention du cancer ou sur les médicaments, mais aussi de séances d’éducation et d’information pour promouvoir l’activité physique et le sport, la saine alimentation, etc. « Une attention particulière sera accordée à l’identification des violences sexuelles et sexistes, de la santé mentale, de l’infertilité et du statut des soignants », a précisé le ministère.
Concernant la protection sociale :
La prestation de compensation du handicap élargie aux handicaps intellectuels et à la surdicécité
Les critères d’admissibilité à l’aide personnelle du Fonds d’indemnisation des personnes handicapées (PCH) ont récemment été élargis pour répondre aux besoins particuliers des personnes ayant une déficience mentale, physique ou intellectuelle. Sont également concernés les soi-disant aveugles, c’est-à-dire les personnes atteintes d’un double handicap auditif et aveugle.
PCH permet de prendre en charge certaines dépenses liées à la perte d’autonomie d’une personne en situation de handicap (notamment l’utilisation d’une résidence-services pour la toilette et la nourriture, le changement de maison ou de voiture, l’achat d’un fauteuil roulant ou les frais de transport).
Des services de santé ouverts à tous les étudiants, et non plus aux seuls universitaires
Les personnes inscrites à l’Université sont les seules à avoir bénéficié jusqu’à présent des services de santé spéciaux offerts aux étudiants. Ces structures sont désormais ouvertes à tous ceux qui poursuivent des études supérieures, quelle que soit leur formation. En conséquence, ils changent leur nom en « services de santé étudiants » ou SSE (et non plus « services de santé universitaires »). Leurs activités sont également renforcées pour inclure tous les aspects de la santé des élèves, y compris la santé mentale, la sexualité, la prévention et la lutte contre les dépendances et la nutrition.
L’accès à la complémentaire santé solidaire simplifié pour les jeunes de moins de 25 ans
La couverture sociale (CSS) est un outil qui permet aux personnes à faibles revenus de se faire rembourser une partie de leurs frais de santé non pris en charge par la Sécurité sociale. Désormais, si un adulte de moins de 25 ans vit sous le même toit qu’un allocataire du RSA, il bénéficie directement du CSS.
Pour la garde d’un enfant, le coût du recours à une assistante maternelle aligné sur celui de la crèche
Jusque-là, faire garder son enfant par une baby-sitter coûtait plus cher que de le mettre en maternelle. Mais à partir de cette année, le montant final que les familles paieront sera le même pour les deux types de services de garde. Pour ce faire, l’aide financière versée aux familles visitant une assistante maternelle sera réévaluée. Enfin, les parents qui confient leur enfant aux soins des mères dépenseront moins d’argent.
Pour les familles monoparentales, l’aide à la garde d’enfants prolongée jusqu’à 12 ans
Le pouvoir financier versé aux parents isolés, pour la garde de ces derniers, s’est arrêté lorsque les enfants avaient 6 ans, il est maintenant prolongé jusqu’à l’âge de 12 ans.