Santé : deux kinésithérapeutes ont décroché un accord de plus de 500 millions d’euros avec « Safety »

L’accord signé en décembre par le premier syndicat de kinésithérapeutes libéraux a été rejeté par les deux autres organisations représentatives de la profession, ce qui « rend caduc » l’avenant prévoyant 530 millions d’euros de dépenses supplémentaires, a indiqué mercredi l’ Assurance santé.

Pas de prolongation pour les physiothérapeutes. Passé le délai, le syndicat Alizé a finalement décidé en début de semaine de s’opposer à l’accord conclu avant Noël entre la Sécurité sociale et la FFMKR, première organisation de la profession. Un refus qui s’ajoute à celui, de longue date, du SNMKR, pour lequel le texte « n’entrera pas en vigueur », précise l’Assurance maladie dans un communiqué.

Son directeur, Thomas Fatôme, regrette qu' »en ne signant pas, les syndicats de kinésithérapeutes ratent le train des revalorisations en 2023 et sanctionnent les 70.000 praticiens de terrain qui réclamaient cette reconnaissance ».

Négociée depuis près d’un an, la modification de la convention nationale des kinésithérapeutes libéraux prévoyait 530 millions d’euros d’augmentations tarifaires et de nouveaux actes remboursés, en échange d’une tournure à la liberté d’installation de ces soignants, notamment pour les futurs étudiants.

En réponse au SNMKR, qui réclame déjà « la réouverture des négociations », l’Assurance maladie « rappelle que l’accord actuel est valable jusqu’en 2027 sans obligation d’ouvrir des négociations d’ici là ».

Agacée, la FFMKR a pour sa part dénoncé « l’irresponsabilité des deux autres syndicats » qui « a joué contre les intérêts de la profession ».

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