Santé périnatale : situation dégradée, surtout à l’étranger

Les indicateurs montrent un niveau élevé de soins périnatals mais aussi des disparités sociales et territoriales. © Philippe Huguen / AFP

Mortalité périnatale plus élevée à l’étranger Entre 2007-2009 et 2013-2015, le taux de mortalité maternelle jusqu’à 42 jours après l’accouchement a varié de 9,5 à 8,1 pour 100 000 naissances vivantes. Dans la Drom, il est au moins trois fois plus élevé qu’en France métropolitaine. La mortinaissance (naissance d’un fœtus mort-né après six mois de grossesse) est stable : près de 8,5 pour 1 000 naissances en métropole mais 13,5 pour 1 000 à l’étranger. Le taux de mortalité néonatale (bébés nés vivants et décédés entre 0 et 27 jours) a varié de 1,6 pour 1 000 naissances vivantes en 2010 à 2 pour 1 000 en 2019. Dans la Drom il est passé de 3,3 à 4,1 pour 1 000. La Guyane et Mayotte sont les départements où la santé périnatale est la pire. Le rapport recommande : de renforcer la prévention et la promotion de la santé périnatale pour soutenir les mères et les familles pendant la grossesse et le post-partum ; favoriser l’accès aux droits et aux soins, notamment dans certains territoires. Des indicateurs stables ou défavorables Les indicateurs montrent un niveau élevé de soins périnataux mais aussi des disparités sociales et territoriales. La précarité des mères s’aggrave. La part des naissances couvertes par l’assurance maladie a diminué (de 96,8 % en 2010 à 96 % en 2019), contrairement à celles couvertes par l’assurance-maladie (AME). Le pourcentage de sans-abrisme chez les femmes qui accouchent est en augmentation, notamment en Île-de-France (0,58 % en 2015 et 2,28 % en 2019). L’état de santé des mères se dégrade : si les femmes enceintes fument de moins en moins depuis 1995, le tabagisme maternel reste très répandu en France ; en 2016, 2 % des femmes souffraient d’obésité sévère (vs 1,3 % en 2006) et 60,8 % des femmes qui avaient accouché avaient un IMC normal en 2016 (68 % en 2003); les troubles liés à l’hypertension sont en augmentation avec 5 % des naissances en 2019 (4,5 % en 2010) ; la fréquence du diabète gestationnel a doublé (de 6,7 % en 2010 à 13,6 % en 2019) en raison du changement des méthodes de dépistage et de l’augmentation des facteurs de risque (obésité, âge maternel avancé, etc.). En revanche, le nombre d’épisiotomies lors des accouchements par voie basse a diminué et le taux de césarienne stagne (environ 20% des naissances). Moins de naissances Le nombre de naissances diminue chaque année ; est passé à 733 000 en 2019 contre 810 000 entre 2010 et 2019. Le taux de natalité est passé de 135 pour 1 000 habitants en 2010 à 125 pour 1 000 en 2019. Cette baisse, qui touche toute la France sauf la Guyane, s’explique par : âge maternel à l’accouchement, en moyenne 30,2 ans en 2019, contre 29,4 ans en 2010 ; la fécondité des femmes en âge de procréer de 24 à 35 ans, donc à des âges plus fertiles, diminue. Dans le même temps, le pic des naissances se déplace vers les femmes âgées moins fertiles (35-44 ans).

Une mortalité périnatale plus élevée en outre-mer

Entre 2007-2009 et 2013-2015, le taux de mortalité maternelle jusqu’à 42 jours après l’accouchement variait de 9,5 à 8,1 pour 100 000 naissances vivantes. Dans la Drom, il est au moins trois fois plus élevé qu’en France métropolitaine.

La mortinaissance (naissance d’un fœtus mort-né après six mois de grossesse) est stable : près de 8,5 pour 1 000 naissances en métropole mais 13,5 pour 1 000 à l’étranger.

Le taux de mortalité néonatale (bébés nés vivants et décédés entre 0 et 27 jours) a varié de 1,6 pour 1 000 naissances vivantes en 2010 à 2 pour 1 000 en 2019. Dans la Drom il est passé de 3,3 à 4,1 pour 1 000 .

Des indicateurs stables ou défavorables

La Guyane et Mayotte sont les départements où la santé périnatale est la plus mauvaise. Le rapport recommande :

renforcer la prévention et la promotion de la santé périnatale pour soutenir les mères et les familles pendant la grossesse et le post-partum ;

favoriser l’accès aux droits et aux soins, notamment dans certains territoires.

Moins de naissances

Entre 2007-2009 et 2013-2015, le taux de mortalité maternelle jusqu’à 42 jours après l’accouchement variait de 9,5 à 8,1 pour 100 000 naissances vivantes. Dans la Drom, il est au moins trois fois plus élevé qu’en France métropolitaine.

La mortinaissance (naissance d’un fœtus mort-né après six mois de grossesse) est stable : près de 8,5 pour 1 000 naissances en métropole mais 13,5 pour 1 000 à l’étranger.

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