Stains : une infirmière accusée d’avoir fraudé plus de 276 000 euros à l’assurance maladie

Il gagnerait tellement d’argent avec cette arnaque que la police a dû saisir son bien immobilier dans l’espoir de réparer les dégâts. Une infirmière libérale de 54 ans, inscrite dans la ville de Tache (Seine-Saint-Denis) depuis des années, comparaîtra prochainement devant le tribunal de Bobigny pour escroquerie, a-t-on appris ce mercredi de sources judiciaires. Selon nos informations, les praticiens prélèveront plus de 276 000 euros auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie. Le remboursement est basé sur le vent.

L’enquête, confiée par le parquet à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), un service de la police judiciaire parisienne, a débuté il y a quelques mois après un signalement de la Caisse primaire d’assurance maladie Seine-Saint-Denis. Les responsables sont conscients de la demande de remboursement anormalement élevée demandée par cette infirmière expérimentée. Ils ont jeté un coup d’œil au reçu.

Premier remboursement bidon à l’été 2015

La prestation qui sera réalisée par l’infirmier est également accompagnée d’une prescription médicale. Mais le document était faux. Ou du moins falsifié. La CPAM 93 remonte le temps. « Le premier faux remboursement remonte à l’été 2015 », précise un responsable. Une plainte a été immédiatement déposée.

Les enquêteurs fouillent actuellement le compte bancaire du suspect. L’infirmier, qui habite le Val-d’Oise, va virer plus de 100 000 euros reçus de la CPAM sur les comptes bancaires de sa femme et de son enfant.

Remis en liberté après sa garde à vue

Le pratiquant, jusqu’alors inconnu de la police, a été arrêté lundi matin dans les locaux de la BRDA. Il est sorti mardi après-midi. « Il a été libéré sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès », a indiqué une source judiciaire.

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Il y a une dizaine de jours, un pharmacien de Vincennes (Val-de-Marne) a également été déféré devant le tribunal correctionnel pour fraude à la Caisse primaire d’assurance maladie. Les dégâts sont estimés à 1,2 million d’euros entre le 11 mars 2014 et le 30 septembre 2018.