Le fournisseur de soins Livi propose une solution centrée sur le patient et offre une expérience de soins optimale. Félix Motosso, son directeur commercial, retrace les progrès de la téléconsultation depuis la crise sanitaire.
Peut-on dire aujourd’hui, après l’accélération de la télémédecine à partir de 2020, que la France est bien équipée dans ce secteur ?
Il y a un avant et un après la crise sanitaire. Le Covid a accéléré le développement de la téléconsultation et a permis de mettre en avant les avantages de cette pratique et des plateformes qui la proposent. La France a ainsi pu rattraper certains pays européens en tête, notamment les pays scandinaves.
Ce n’était pas un retard technologique, mais un manque de connaissance de l’outil et de sa pratique. La téléconsultation était auparavant considérée comme un gadget, quelque chose d’assez confidentiel, voire une « sous-médecine », ce qui n’est pas le cas. Beaucoup a été fait par l’État et ses agences, à la fois pour travailler sur les normes à atteindre pour assurer la sécurité des données des patients, mais aussi pour développer l’interopérabilité entre les solutions numériques. C’est un mouvement exceptionnel et d’envergure que nous saluons tous.
Quels sont les derniers obstacles actuels à surmonter ?
Il est important de poursuivre la formation sur ce que permet la téléconsultation, que ce soit auprès des médecins, de leurs établissements ou encore auprès du grand public.
Elle s’avère être une alliée pour l’accès aux soins : nous accueillons près de deux fois plus de patients vivant dans des déserts médicaux que la moyenne nationale et nous prenons en charge plus du double de patients qui n’ont pas de médecin. .
C’est une belle opportunité pour les pouvoirs publics, qui peuvent désormais s’appuyer sur des plateformes comme la nôtre pour améliorer l’accès aux soins. Nous collaborons également avec l’Etat et l’Assurance Maladie pour que notre pratique ne reste plus en marge du système de santé, mais soit considérée comme légitime sur l’échiquier aux normes de qualité.
Nous démontrons chaque jour que la qualité médicale est au cœur de notre métier et qu’elle peut équivaloir à un rendez-vous médical physique.
L’Etat a totalement intégré la téléconsultation dans les outils de détection des cas de Covid. Les règles de remboursement ont été assouplies. Il est maintenant temps de sortir du cadre des exceptions. Nous sommes très confiants en cela.
Comment la télémédecine peut-elle aider un système de santé français fragilisé ?
25% de nos patients déclarent que sans la téléconsultation ils se seraient rendus aux urgences de l’hôpital. Or, le coût moyen d’une prise en charge aux urgences est bien supérieur à une téléconsultation pour l’assurance maladie.