Le taux d’inflation dans la zone euro est calculé avec deux chiffres. Les prix sont 10% plus élevés qu’il y a un an.
Inflation au plus haut depuis la seconde guerre mondiale
La hausse des prix est principalement liée à l’explosion des prix de l’énergie. Fatal pour un continent qui importe à plus de 60 %. Couper l’oléoduc avec la Russie n’a pas été sans conflit…
Le prix du joule a augmenté de 41 %. L’inflation alimentaire commence également à augmenter, 12% par an.
Et voici les pays où ça va le moins bien en Europe :
24 % – Estonie 22 % – Lituanie 22 % – Lettonie 17 % – Pologne 17 % – Pays-Bas 13 % – Slovaquie 12 % – Grèce 12 % – Belgique 11 % – Autriche 11 % – Allemagne
En Estonie, si l’inflation se poursuit à ce rythme pendant encore un an, les prix augmenteront de 54 % d’ici l’hiver prochain. Autrement dit, le pouvoir d’achat chutera de 35 %.
Si l’inflation reste à ce niveau pendant encore deux ans, les prix seront 91 % plus élevés. C’est une baisse du pouvoir d’achat de près de 50 %.
Avec 11 % d’inflation, les Allemands perdront 50 % de leur pouvoir d’achat d’ici cinq ans.
Le Vieux Continent paie cher la guerre par procuration que l’Oncle Sam recherche en Ukraine. La destruction des pipelines sous-marins Nord Stream qui reliaient la Russie et l’Allemagne suggère également que le pire est encore à venir.
Brrrr…
L’UE se condamne à payer son gaz plusieurs fois plus que la valeur normale. A tel point que Berlin annonce un plan de 200 milliards d’euros pour son bouclier énergétique. Et ce sera 500 milliards pour toute la zone euro.
Autant d’argent qu’il faudra emprunter et qui, une fois dans l’économie, rendra permanentes les hausses de prix. Autrement dit, si l’inflation ralentit un jour, les prix ne baisseront pas !
Mais il y a des limites d’endettement. Les Anglais viennent de s’en rendre compte avec l’effondrement de la livre sterling. C’est ce qui arrive quand on pense pouvoir gérer l’inflation tout en s’endettant davantage.
Cela n’a aucun sens d’augmenter les taux tout en empruntant 60 milliards pour payer l’Energy Shield. La Banque d’Angleterre n’a d’autre choix que de retirer son impression monétaire, faisant perdre 10% à la livre en une semaine seulement.
L’Europe et l’euro connaissent le même sort si la BCE adopte la même stratégie (augmenter les taux avec plus d’impression).
L’hyperinflation arrive, comme l’avaient prédit les Bitcoiners qui, malgré la baisse de 57% du Bitcoin au cours des 6 derniers mois, 78% d’entre eux n’ont pas réussi à vendre leur BTC. Ce n’est pas le moment de flancher. Hodl !
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Un journaliste rend compte de la révolution Bitcoin. Mes travaux traitent du bitcoin à travers des prismes géopolitiques, économiques et libertaires.