Publié le 5 septembre 2022 à 18h41 Mis à jour le 5 septembre 2022 à 7h15
C’est une boîte à idées qui peut intéresser rapidement le gouvernement pour résoudre le problème du système de santé. Un collectif de représentants de professionnels de santé, mais aussi de partenaires sociaux, usagers et gestionnaires de l’assurance maladie, suggèrent que le rapport publié cette semaine vise à améliorer l’organisation du travail entre les différents acteurs des « soins de proximité » par la répartition des bonnes œuvres. .
« Nous nous retrouvons aujourd’hui, dans de nombreux territoires, dans une situation tragique, des personnes malades et âgées qui ne trouvent pas de médecins pour les soigner, une pénurie de professionnels, de nombreuses perspectives de sortie qui ne seront pas modifiées dans les années à venir. », a déclaré le Conseil SUPREME. l’avenir de l’assurance maladie (HCAM) dans un avis et un rapport que « Les Echos » ont pu consulter. Ces travaux, d’abord révélés par « Le Figaro », partent du constat que « près de six millions de patients se retrouvent sans médecin ».
Sujet sensible

Soucieux de proposer des solutions à court terme, pour permettre « l’égalité d’accès aux soins » et « soigner plus de patients avec moins de médecins », les penseurs suggèrent notamment « d’éloigner les médecins des tâches administratives et de coordination » et que « des médecins libres de travailler n’ont pas besoin de leur niveau de connaissance ». Comment ? En incitant les médecins à travailler en étroite collaboration avec les assistants et les infirmiers auprès des mêmes patients.
Le sujet est sensible car les infirmières veillent à ce que leurs compétences soient pleinement reconnues et s’engagent à pouvoir exercer librement. Soucieux de ne pas créer de tension, le HCAAM parle d’un « exercice conjoint » entre médecins et infirmiers sans déterminer le niveau et le mode de rémunération de ces derniers. Le Conseil suprême soutient également l’idée d’élargir les compétences d’autres professionnels, comme celles des masseurs-kinésithérapeutes et des pharmaciens, pour faire face aux problèmes de santé fréquents et moins graves (entorses, allergies saisonnières, etc.).
Conditions d’exercice attractives

Le HCAAM ne recommande pas de remettre en cause la liberté d’installation des praticiens indépendants, fortement défendue par les syndicats. Le groupe d’experts est vraiment soucieux de ne pas créer d’inégalité entre les générations en imposant de nouvelles obligations aux jeunes professionnels.
Afin de trouver suffisamment de médecins dans le désert sanitaire, le conseil consultatif recommande « de créer des conditions favorables » pour que les médecins travaillent à 65 ans, même si cela signifie un salaire. Il demande aussi « d’imaginer de nouvelles voies ».
Par exemple, les médecins situés dans des régions où la couverture médicale est bonne peuvent travailler à temps partiel dans des régions sous-assurées. « Il peut s’agir d’un travail à l’avance ou à l’année, à temps plein pour une courte durée ou à temps partiel pour une longue durée. »
Niveau départemental

Avant tout, le HCAAM recommande de définir une liste de « services à fournir sur le territoire » et d’établir des solutions à court terme entre les professionnels à chaque niveau de secteur. L’idée serait de s’appuyer sur les initiatives existantes.
Cependant, « en cas de carence », un opérateur public ou privé peut être chargé d’organiser les soins dans les zones où il y a pénurie de médecins.
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