La reconnaissance faciale 3.0 est actuellement déployée pour certains sites. [© Vialink]
publié le
13/08/2022 à 08:02
–
Actualisé
Des fraudes en rebond

13/08/2022 à 08:13
Et si un achat sur internet était aussi rapide que de déverrouiller son smartphone grâce à la reconnaissance faciale ? Alors que les techniques d’usurpation d’identité ont explosé sur le web depuis maintenant deux ans, la sécurité doit être renforcée d’un cran tout en restant simple d’utilisation. La société Vialink s’y prépare notamment.
« C’est l’éternelle course du policier et du voleur », déplore Philippe Sanchis, directeur général de Vialink, une entreprise de cybersécurité qui travaille sur de nouvelles méthodes pour contrecarrer les nouveaux moyens mis en place pour protéger vos précieuses informations personnelles à voler. . L’usurpation d’identité n’est certes pas nouvelle, mais les méthodes utilisées évoluent constamment avec les nouvelles technologies.
Reconaissance faciale 3.0

Selon une étude menée par la société britannique Juniper Research, « les pertes liées à la fraude aux paiements en ligne dépasseront 206 milliards de dollars entre 2021 et 2025 ». Pourtant, se faire passer pour une personne est le meilleur moyen de frauder, rappelle cette étude qui souligne que la pandémie a accéléré le phénomène en raison de l’essor du commerce en ligne et du télétravail.
« Dans l’usurpation d’identité, on est passé de fraudeurs classiques et isolés à un système organisé reposant sur des réseaux de plus en plus performants », prévient Philippe Sanchis à la CNEWS. Leurs objectifs sont divers et tous les secteurs les traversent. « Les secteurs de la banque, de l’assurance et de l’immobilier sont victimes d’attaques et la fraude est en augmentation. Dans l’immobilier, par exemple, l’usurpation est un moyen pour un fraudeur de se faire passer pour un propriétaire et de demander à des locataires potentiels d’obtenir des pièces d’identité et diverses informations personnelles afin de se faire passer plus tard pour un propriétaire.
Et toutes les ressources sont bonnes pour se constituer un portefeuille bien garni de données vous concernant. Le 29 juillet, Libération soulignait qu’une mutuelle du sud de la France avait été victime d’une cyberattaque, au cours de laquelle les données de plus de 80 000 citoyens avaient été divulguées. Noms, emails, dates de naissance, adresses ont ainsi été récupérés, tandis que plusieurs milliers ont également vu leur numéro de sécurité sociale s’échapper dans la nature, ainsi que leurs coordonnées bancaires (RIB, IBAN, etc.). Des données sensibles qui permettent d’usurper facilement l’identité des victimes.