Alors que les soldes commencent, les boutiques privées de L’Aigle (Orne) tentent, tant bien que mal, de tirer leur épingle du jeu.
De Mathilde Giraud
Publié le 30 juin 22 à 20:30
Alors que les soldes commencent, les boutiques privées de L’Aigle (Orne) tentent, tant bien que mal, de conserver les leurs.
Depuis le début des soldes, les clients n’y sont plus marqués. Pour le cuir « Le Petit Cabas », le résultat est « mitigé » en ce moment. Même si elle a eu de bonnes journées, elle a tout de même constaté une « baisse de fréquentation ».
Des soldes beaucoup trop prématurées

Selon elle, c’est aussi le retour de la pharmacie, qui jouxte sa boutique, qui l’a amenée à ne plus voir de clients. Pour la mercerie de Jacqueline Gauthier, le constat est le même, le début des soldes n’est pas « euphorique ».
Comme le souligne la mercière, « les ventes de l’an dernier ont commencé le 30 juin », il y a plus d’une semaine. Ce qui les inquiète, car elles doivent finir de vendre leurs manches d’hiver, mais elles se retrouvent à « offrir une remise sur les robes d’été qu’on a maintenant ».
« Personne n’a acheté les annonces et tout le monde a été surpris par l’achat privé » s’est interrogé le mercier. Elle a révélé que le pic de sa carrière était le mardi 21 juin, quand c’était le jour de vendre.
La solution, pour elle, est de « modifier les ventes au 7 juillet » pour permettre la vente d’une partie du produit de l’été.
Les magasins privés doivent également composer avec les grandes marques lors des soldes. Cependant, pour les entrepreneurs, cette concurrence s’apparente à une concurrence déloyale. Selon le gérant de « Le Petit Cabas », « il y a tout le temps des ventes de gros biens, et ce n’est pas normal ! ».
La faute au pouvoir d’achat ?

Mercier a critiqué cette publication, « nous recevons toujours des SMS sur nos téléphones de grandes entreprises ». Message standard, « jusqu’à 50%, même en dehors des périodes de soldes ». Elle a admis qu’elle ne pouvait pas courir.
Haberdasher note : « Ce ne sont plus les mêmes publicités qu’avant. Avant cela, tout le monde était au courant des publicités et les gens affluaient dans de nombreux magasins. » Alors est-ce la faute au pouvoir d’achat ? C’est une affirmation logique pour les fabricants de maroquinerie, qui laisse entendre que certains de ses clients « achètent à l’avance pour économiser de l’argent ».
Pour les éleveurs, les mentalités ont changé, « aujourd’hui les gens viennent en ville pour faire des ventes et puis ils viennent chez nous ». Cependant, cela n’affectera pas le budget des consommateurs, a-t-elle déclaré, car « ils savent déjà quoi acheter, surtout si le produit est de qualité ».
Sources :