Yvelines : quatre gérants d’un cabinet dentaire en garde à vue pour escroquerie à la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie)
(Article de Constance Bostoen et Solenne Bertrand ⢠Ecrit par BFMTV)
Sur instruction du parquet, deux des quatre prévenus ont été déférés par citation par le biais d’un rapport accompagné d’un contrôle judiciaire.
Rédaction BFMTV.- Trois gérants d’un cabinet dentaire à Trappes (Yvelines) ont été interpellés et placés en garde à vue. Les faits remontent à mercredi dernier, a appris BFM Paris Île-de-France de source policière.
Selon nos informations, ces trois personnes sont issues de la même famille et leur frère, le quatrième chef du cabinet dentaire, a également été placé en garde à vue. Ils sont soupçonnés de fraude à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
4 000 euros en échange de son silence
Les faits remontent à une plainte déposée le 25 février 2022 au commissariat d’Elancourt lorsqu’un bénéficiaire de Solidaritat Sanitària Complementaria s’est rendu dans un cabinet dentaire à Trappes, pour se détartrer. Quelques jours plus tard, Ameli consulte son compte et constate que le cabinet dentaire a facturé à la CPAM un montant de 8 079 euros pour la pose d’une couronne.
Croyant d’abord à une erreur, l’homme se rend au cabinet dentaire, qui lui propose alors la somme de 4 000 euros en échange de son silence. L’homme refuse et porte plainte.
Le groupe d’économie souterraine Élancourt a alors ouvert une enquête, avec le soutien du service fraude de la CPAM des Yvelines.
Les investigations révèlent alors que les bénéficiaires de la complémentaire santé étaient systématiquement facturés pour des soins fictifs.
Des dommages estimés à au moins 1 276 859 euros
Le préjudice de la CPAM des Yvelines est estimé à 1 276 859 euros et celui du reste des CPAM, plus précisément celles du 92, 93 et 25 à 45 000 euros.
Le parquet a alors décidé de saisir plus de 1 200 000 euros sur le compte du cabinet dentaire, 80 000 euros sur le compte d’un gérant et 60 000 euros sur le compte d’un autre.
Des perquisitions ont été menées et n’ont abouti à la découverte d’aucune preuve, à l’exception de quelques objets de valeur (sacs, bijoux).
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Sur le même site, les enquêteurs ont toutefois noté que l’entreprise était pleine, suggérant un déménagement futur, car les intimés étaient titulaires d’une carte de résident de Dubaï. Lors de leurs auditions, ils ont revendiqué leur droit de garder le silence.