L’origine réunionnaise, CBR, fait des recherches pour trouver et trouver différentes variétés de zamal CBD adaptées au climat de La Réunion.
« L’idée de créer CBR est venue d’une vision que j’avais il y a quelques années. N’importe qui pouvait obtenir du cannabis récréatif, mais rien pour se soigner. Ma tante était malade à cette époque, mais le cannabis thérapeutique l’aurait aidé à réduire les effets de la chimio. . » Pour en revenir à ses débuts, CBR (Cannabinoid Bourbon Research), le chimiste Sébastien Bénard peut mesurer le chemin parcouru depuis 2019. En quatre ans, le cannabis médical a été légalisé et les traitements médicaux devraient bientôt suivre.
C’est en prévision de ce changement que le pays français a longuement retardé, là où le chercheur réunionnais a voulu se mettre en bonne position : créer une maison de santé et de cannabis médical. Par sélection et croisement, CBR vise à obtenir le zamal CBD. L’objectif serait que cette plante puisse pousser en extérieur, au soleil, avec un taux de THC stable inférieur à 0,3% pour se conformer à la réglementation en vigueur. « Le zamal est une variété qui s’est adaptée à l’espace réunionnais sans intervention humaine », explique Tamara Le Thanh, biologiste végétale, qui travaille au Cyroi en tant que collègue CBR. C’est presque comme avoir un type bien connu de raisin de cuve. Maintenant, notre objectif est de décrire la structure fine de ces souches de cannabis au niveau génétique pour mieux les comprendre.
La structure permettra, outre une bonne connaissance de ses effets thérapeutiques, de pouvoir préparer son utilisation à l’échelle professionnelle par les agriculteurs. « Actuellement, la filière CBD ne fonctionne qu’avec des biens importés, se souvient Sébastien Bénard, président et directeur de la recherche et du développement de CBR. Nous voulons contribuer à la création d’une filière locale pour améliorer les compétences et les matériaux de chez nous.
En effet, le CBR, qui a reçu un financement européen du FEDER en décembre dernier, a déjà commencé ses recherches. Du fait de la croissance rapide et du cycle de floraison du zamal en laboratoire, les débutants espèrent pouvoir obtenir leurs premiers résultats stables et commercialisables d’ici 3 à 5 ans.Bénéfice principal de ce zamal CBD, éviter de cultiver en serre. Tamara Le Thanh poursuit : « Les variétés européennes ne sont pas compatibles avec notre climat et notre ensoleillement. Si nous voulons cultiver du CBD en plein air, ce qui est un meilleur environnement et une meilleure économie, nous devons trouver et développer notre cannabis.
Pour certains agriculteurs, la légalisation du CBD peut représenter l’espoir de diversifier leur production. Mais pour la ruée vers « l’or vert » dont on spécule qu’elle évolue, le secteur de la recherche et du développement est une étape importante. Une étape que CBR s’efforcera de réaliser autant que possible est de participer au développement du cannabis local, à la culture et à la production de produits dérivés.